L’opposition politique ivoirienne se trouve dans un véritable dilemme à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025: Celui de boycotter comme en 2020 ou de soutenir un des leurs ( Henriette Lagou, Ahoua Don Mélo, Simone Ehivet, Jean Louis Billion) retenus pour la compétition.
On se souvient encore qu’en 2020, elle avait opté pour le boycotte du scrutin pour ensuite appeler à une transition du pouvoir.
La suite, on l’a connaît tous. Le projet a non seulement échoué, mais ses instigateurs, aux nombres desquels feu le Président Henri Konan Bedié ont été traqués dans leurs derniers retranchements.

Cinq ans après, les chefs de fil ne sont peut-être plus les mêmes, mais l’opposition se retrouve dans la même configuration. Va t-elle commettre la même erreur ? C’est la question que les ivoiriens se posent désormais au regard surtout des agissements de certaines figures de la gauche ivoirienne.
Au PDCI-RDA, au croit toujours à éventuel retour de Tidiane Thiam dans la course pour l’élection présidentielle. Hier encore, son porte-parole Brédoumy Soumaïla confirmait cette hypothèse. Avant lui, un autre cadre du vieux parti, Akossi Bendjo abondait dans le même sens. << Thiam sera le candidat du PDCI et ils nous auront en face>>,a-t-il insisté.


Du côté du PPA-CI, c’est la même posture de jusqu’au-boutistes. D’ailleurs depuis quelques jours, son président, Laurent Gbagbo a entamé une série de rencontres avec les candidats et partis politiques dont les candidatures ont été jugées irrecevables par le Conseil Constitutionnel.
<< C’est clair que l’opposition veut empêcher par tous les moyens la tenue de l’élection. Mais ils vont lamentablement échoué comme en 2020. Ils manipulent la jeunesse pour espérer une insurrection. Cette fois les autorités seront sans pitié quand il s’agira de prendre des sanctions contre ces tentatives de déstabilisations>>, raconte un militant du Parti au pouvoir.


Sur le plan international, Tidiane Thiam qui séjourne depuis bientôt six mois en France, entreprend des initiatives pour contraindre le régime au pouvoir d’organiser une élection présidentielle inclusive qui verrait la participation de tous. Mais à peu plus d’un mois de l’élection, rien ne bouge dans le sens des doléances de l’opposition.
Le Président exécutif du PPA-CI, Sébastien Dano Djédjé, lors d’une récente conférence de presse, s’est appuyé sur une décision de L’ONU qui aurait exigé la participation de son candidat à l’élection.
Pendant ce temps, le processus électoral suit son cours normal et la campagne électorale devrait bientôt démarrer.
Les ivoiriens en tout cas, sont curieux de voir ce que Laurent Gbagbo et ses camarades feront les jours à venir.

Share.
Leave A Reply

Exit mobile version